Des études réalisées à partir de relevés statistiques penchent en faveur d’un remplacement de la population en Angleterre par les Anglo-Saxons sur la base de la ressemblance de plusieurs fréquences de gènes de part et d’autre de la Mer du Nord. Alors que plusieurs endroits, regroupés dans le nord-ouest de l’Europe, sont proposés pour situer le pays d’origine des Anglo-Saxons, les localisations supposées du territoire originel des Celtes sont nombreuses et s’étendent à travers le continent sans qu’aucune d’entre elles ne recueille un large consensus. La phylogéographie génétique peut seulement expérimenter des modèles de migration établis par les disciplines traditionnelles, à partir du moment où un territoire originel a pu être identifié. Au XXIe siècle, la tâche n’est guère plus facile, même avec l’aide de la génétique, puisque les langues ont tendance à se modifier et qu’elles ne sont pas spécifiquement liées biologiquement ou par association à des gènes. D’abord fondées sur la surinterprétation d’une source postérieure peu fiable (Gildas), elles furent ensuite établies à partir d’une mauvaise lecture de divers récits classiques sur les peuples celtiques et leurs territoires d’origine. Le peuplement post-glaciaire des Îles Britanniques : les intrusions physiques « celtiques » et « anglosaxonnes » peuvent-elles être définies et mesurées ? On admet de plus en plus que les reconstructions du XIXe siècle sur les origines et la nature des invasions « anglo-saxonnes » et « celtiques » étaient extravagantes.
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